Le Plan d’épargne retraite PER est un produit financier qui permet à l’épargnant de choisir entre celui de type bancaire (aussi appelé compte titres) et celui de type assurance. Ce sont deux paramètres à bien connaître avant d’investir dans ce produit destiné à préparer les vieux jours, et qui est issu de la loi PACTE dans le but de rendre l’épargne plus souple, plus attractive et facile à gérer. Découvrons ce qui différencie ces deux catégories de plan. C’est avant tout la nature des placements qui fait la différence entre ceux-ci.
Le PER assurance-vie : des supports en fonds en euro et en UC
Ce plan propose des supports en unités de compte et en fonds en euro, et c’est le PER assurance qui est le plus commercialisé par les compagnies et les mutuelles.
Les souscripteurs sont couverts en cas de défaillance du gestionnaire, et pour ce type de PER, le fonds de garantie assurance est déployé, dont le plafond est de 70 000 euros.
En ce qui concerne la fiscalité en cas de décès, c’est l’article 990 I et 757 B du Code général des impôts qui s’applique. Il permet au titulaire de désigner les bénéficiaires qui profiteront de l’épargne en cas de décès. Ces derniers sont désignés à travers la clause bénéficiaire du contrat, indifféremment des règles successorales définies par la loi. L’âge du titulaire du PER joue un rôle primordial en ce qui concerne la fiscalité, c’est-à-dire son décès avant ou après 70 ans.
Le PER bancaire : des supports de type FCPE
Le PER bancaire est proposé par des banques, et ne comporte pas des supports en fonds en euros, mais fonctionne plutôt sur la base d’un investissement en titres, tels que les fonds communs de placement entreprise (FCPE). Notons que ces derniers sont également des valeurs mobilières et dont les sommes sont issues de l’épargne salariale. Pour rappel, on distingue les FCPE d’actionnariat salarié et les FCPE diversifiés.
Les souscripteurs sont couverts par la garantie des dépôts en cas de défaillance du gestionnaire, et dont le plafond est de 100 000 euros.
En ce qui concerne la fiscalité en cas de décès, c’est l’article 777 du Code général des impôts qui s’applique. À la différence du PER de type assurance, le PER compte titre ne permet pas de désigner les bénéficiaires en cas de décès. Ce sont plutôt les règles successorales qui seront considérées.
Ces familles de PER sont moins courantes sur le marché, tandis que les PER assurance sont de plus en plus nombreux à circuler depuis octobre 2019.
Les autres paramètres entrant en compte dans le choix du PER
Ces deux paramètres susmentionnés sont à bien connaître avant d’investir dans un PER certes, mais d’autres critères sont à considérer. Par exemple, les différents types de rentes viagères que le contrat propose. Cela afin d’anticiper la succession.
Le choix du mode de gestion est aussi déterminant, en fonction du profil de chacun. C’est la gestion pilotée qui s’applique par défaut et elle se traduit plutôt par la gestion dite profilée et qui comporte 3 profils : prudent, équilibré et dynamique. On parle généralement de gestion profilée à horizon, c’est-à-dire par rapport à l’âge de la souscription et le nombre d’années restante avant le départ à la retraite.
Attention aux frais : plus ceux-ci sont nombreux et élevés, moins le rendement du contrat est intéressant. Certains PER sont aussi assez sélectifs, en imposant un versement minimal initial. Il vaut mieux choisir un plan qui est plus souple, c’est-à-dire avec des versements dont le montant est libre, et à réaliser de manière volontaire et sans contrainte particulière.