Pour préparer sereinement votre retraite et percevoir des rentes viagères en complément de ce que vous versent les caisses de l’Etat, vous disposez d’un placement dédié à cet effet qui est le Plan d’épargne retraite PER. Celui-ci est le dernier-né des contrats destinés à préparer les vieux jours, tandis que les anciens produits tels que le PERP, le Madelin, le Percol, l’Article 83 ou encore le PERE sont fermés à la souscription.
Bien que les détenteurs de ces contrats préalablement souscrits disposent de la liberté de ne pas les clôturer, il est possible de transférer leurs encours dans un PER. Celui-ci est en effet protéiforme, car peut accueillir à la fois les versements volontaires et ceux du travailleur indépendant, du salarié, du cadre et du chef d’entreprise.
Le PER propose deux versions : le PER assurantiel et le PER compte-titres. Ceux-ci ont tous deux pour objectif de vous distribuer des rentes viagères à partir du moment où vous partez à la retraite. La différence réside dans la composition des supports. Si le PER assurantiel propose à la fois des fonds en euros et des unités de compte (UC), le PER compte-titres se distingue par sa très large gamme de fonds de placements financiers – c’est-à-dire qu’il s’agit d’un contrat sans fonds en euros. Comment fonctionne le PER compte-titres et à quel profil d’épargnant est-il destiné ?
Qu’est-ce qu’une unité de compte ?
Une unité de compte est un support permettant à votre épargne de fructifier, et ce dernier repose sur des placements financiers. Si les fonds en euros ont comme sous-jacent les obligations d’entreprises et d'État, les UC sont adossées à des actions. Ces dernières font partie de la grande famille des Organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM). Ainsi, on distingue les deux sous-familles suivantes : les Sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) et les Fonds communs de placement (FCP).
Lorsque l’épargne est placée dans un PER individuel, elle est réinvestie dans des SICAV et des FCP. Si elle est détenue dans un PER collectif ou catégoriel (c’est-à-dire qu’il s’agit d’une épargne salariale), elle est réinvestie dans des SICAVAS (Société d’investissement à capital variable d’actionnariat salarié) et des FCPE (Fonds communs de placement entreprise).
Étant des actions, ces fonds sont vulnérables aux fluctuations du marché boursier. Elles se reconnaissent donc à leur caractère extrêmement volatil et exposent l’épargne à des risques. C’est pourquoi, l’argent investi sur ces supports peut s’amoindrir – au lieu de fructifier – si les rendements atteignent des valeurs négatives. Ce, par exemple en cas de marché en ralentissement ou de krach d’envergure.
La contrepartie de ces risques : des performances élevées. Si le marché est favorable, les rendements sont au rendez-vous et se situent à un niveau très attractif – jusqu’à plus de 8%, voire plus de 12%, en fonction de la nature du placement.
Une très large gamme de FCP et de FCPE dans les PER compte-titres
Comme énoncé plus haut, les PER compte-titres proposent une très large gamme des fonds susmentionnés, à la différence des PER assurantiels, ces derniers étant limités. Ainsi, si vous souhaitez gagner en rendement, vous pouvez opter pour cette famille de PER, en contrepartie d’une certaine prise de risque.
Si vous êtes jeune et sans enfant à charge, le feu est vert pour souscrire à ce Plan. En revanche, il vaut mieux s'abstenir d’y souscrire si vous êtes à quelques années du départ à la retraite, du fait que votre épargne doit être sécurisée. Vos versements seront d’ailleurs placés majoritairement sur des fonds en euros si cette échéance est proche, ce qui veut dire qu’il serait prudent d’opter pour le PER assurantiel.
